La communauté grecque-orthodoxe de Gaza dommage collatéral d’un bombardement israélien
Dans la soirée de jeudi 19 octobre, les locaux de la paroisse grecque-orthodoxe Saint Porphyrios à Gaza ont subi d’importants dommages lors d’un bombardement israélien visant un croisement de routes à proximité. Un batiment s’est partiellement écroulé. On fait état de blessés dont plusieurs enfants. Le Hamas parle de morts sans que d’autres sources l’aient encore confirmé. Des victimes seraient encore sous les imposants décombres d’après les premières images.
Dans un communiqué publié après minuit, le patriarcat grec-orthodoxe « exprime sa plus ferme condamnation des frappes aériennes israéliennes qui ont frappé son église dans la ville de Gaza. »
« Prendre pour cible les églises et leurs institutions, ainsi que les refuges qu’elles fournissent pour protéger des citoyens innocents, en particulier les enfants et les femmes qui ont perdu leur maison à cause des frappes aériennes israéliennes sur des zones résidentielles au cours des treize derniers jours, constitue un crime de guerre qui ne peut être ignoré » poursuit le texte.
Devoir religieux et humanitaire
Le Patriarcat souligne qu’il « n’abandonnera pas son devoir religieux et humanitaire, enraciné dans ses valeurs chrétiennes, de fournir tout ce qui est nécessaire aussi bien en temps de guerre qu’en temps de paix. »
La communauté chrétienne grecque-orthodoxe de Gaza est la plus nombreuse numériquement de la Bande de Gaza, tandis que toutes les dénominations chrétiennes comptent ensemble 1066 chrétiens.
Depuis le début des représailles israéliennes suite au massacre perpétrés en Israël le 7 octobre, la paroisse Saint Porphyre accueillait de nombreux fidèles mais aussi des musulmans venus trouver refuge dans les locaux de la paroisse.
C’est le deuxième bombardement qui touche une institution chrétienne en trois jours, après la déflagration de l’hopital anglican.
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Les chrétiens de Gaza ont dans leur ensemble décidé de rester à Gaza-City malgré l’ordre d’évacuation lancé il y a une semaine par Israël. Jugeant leur déplacement risqué, tandis qu’Israël bombarde y compris dans le sud vers lequel se dirigent les réfugiés, les chrétiens sacant que déplacés ils seraient sans la moindre ressources, ils ont préféré rester chez eux, dans leurs église, « à côté de Jésus » comme l’affirmait un fidèle catholique latin.